L’idée est de se rapprocher le plus possible d’un arbre à l’état naturel, mais en version miniaturisée. Cet état naturel doit aussi correspondre à des codes esthétiques précis, élaborés au fil des siècles et des différentes cultures qui se sont appropriées l’art du bonsaï.
En pratique, on part d’un arbre sans forme particulière et on commence à créer des vides en supprimant des branches pour créer un ensemble harmonieux. La miniaturisation vient de la contrainte du développement racinaire de l’arbre dans un espace réduit et des tailles répétées.
Il est important de rempoter régulièrement dans un pot de dimension légèrement supérieure en taillant les racines avant qu’elles ne forment un chignon. Il est possible de faire une mise en forme de l’arbre au moyen de ligature, qui consiste à enrouler le tronc et les branches d’un fil de cuivre ou d’aluminium et à obtenir la forme souhaitée par torsion. Le fil reste posé pendant une durée plus ou moins longue selon l’espèce travaillée.
Il faut noter que cette méthode n’est pas obligatoire et que certains se prononcent même radicalement contre ce type de traitement considéré comme trop brutal, la mise en forme se fait dans ce cas uniquement par la taille et éventuellement par le haubanage (fil tendu qui maintient l’arbre).
La règle, c’est de partir de la forme originelle de l’arbre, car c’est elle qui définit le style à donner au bonsaï. Comme me le disait Catherine Nesa qui m’a beaucoup appris pendant mon stage chez Rémy Samson : « L’arbre propose, moi je dispose. »