ITW Valérie Sainsevin – ASA

ITW Valérie Sainsevin - ancienne élève ASA

On peut le dire, le parcours de Valérie Sainsevin est remarquable tant elle a fait preuve de détermination pour créer son association À cœur et à crins.

En complément d’un emploi du temps chargé aux urgences, Valérie a suivi la formation d’Auxiliaire de Santé Animale Ifsa et Nature dans le but de venir en aide aux chevaux délaissés, risquant de finir à l’abattoir. Elle est très fière d’avoir persévéré pour mettre en place ce beau projet qu’est l’association « A cœur et à crins ».

Valérie se confie aujourd’hui sur son ancien parcours professionnel, son choix d’intégrer la formation Ifsa et Nature en complément de son projet associatif et nous donne même quelques conseils pour réussir la formation ASA chez Ifsa et Nature.

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Bonjour Valérie ! Quel a été votre parcours ?

Avant de me consacrer aux chevaux, j’ai été secrétaire médicale dans l’armée pendant 17 ans. Je travaillais à l’accueil des urgences.

En fait, j’ai toujours voulu m’occuper des gens en difficulté, qu’ils soient défavorisés, malades ou handicapés, mais aussi des animaux en situation de détresse.

Finalement, ces deux passions se rencontrent aujourd’hui avec mon association ! Elle a pour but de sauver des chevaux de l’abattoir, mais permet aussi à un public défavorisé de découvrir ces animaux qu’il n’a pas forcément l’occasion d’approcher.

Pourquoi le choix des chevaux ?

J’ai toujours été attirée par les chevaux ! La création de l’association vient d’un concours de circonstances : j’avais un cheval que j’avais mis dans une pension, mais il n’avait pas assez de foin à manger et a perdu 50 kilos en une semaine !

Un cheval peut maigrir très vite, par contre il prend du poids très lentement. Je l’ai mis dans une nouvelle pension, chez une dame qui à titre personnel récupérait des chevaux destinés à la boucherie. Elle sauvait beaucoup de chevaux mais a vite été débordée financièrement.

De mon côté, le projet d’un refuge me tentait, mais je souhaitais respecter un cadre sanitaire précis (j’ai travaillé dans l’armée !) avec visite chez le vétérinaire, vermifugation, visite chez le maréchal ferrant, etc. Et être sûre de pouvoir les nourrir correctement !

Je savais donc que l’association que j’envisageais de créer ne pourrait recueillir qu’un nombre limité de chevaux.

Quels sont les objectifs de votre association ?

À cœur et à crins est une association loi 1901 créée en 2012. Mon mari a acheté un terrain de 17 hectares où il n’y avait rien ! On a tout fait : clôtures, abris, etc.

Mon objectif premier est de sauver des chevaux qui risquent de finir à l’abattoir et de leur offrir une retraite heureuse.

Mais comme les chevaux sont de très bons thérapeutes, l’association a aussi un partenariat avec un centre pour personnes handicapées. Celles-ci viennent régulièrement dans le refuge pour entrer en contact avec les chevaux, les nourrir, leur faire de petits soins d’hygiène… Elles en tirent un réel bénéfice, si ce n’est le plaisir évident de s’occuper d’un animal aussi fascinant que le cheval !

Et comme peu de gens ont la chance d’approcher les chevaux, en dehors de la pratique de l’équitation qui est quand même réservée à un milieu plutôt aisé, l’association propose gratuitement à des enfants défavorisés de participer à des animations de découverte du cheval.

Au programme : découverte de son environnement et de la relation avec l’animal, balade à la longe pour les adultes et les enfants ne connaissant pas l’équitation, balades montées pour les cavaliers…

Comment trouvez-vous les chevaux qui ont besoin d’être secourus ?

On aimerait sauver tous les chevaux de la planète ! Mais, comme je vous le disais, je suis obligée de cibler. L’association est toute jeune et a peu de moyens financiers. Tout est donc une question de place et aussi une question de soins.

En général, les demandes me sont adressées par le biais du site internet de À cœur et à crins. Par exemple, il peut s’agir de propriétaires de chevaux qui n’ont plus les moyens de s’occuper de leurs animaux.

Je me déplace toujours quand on me signale un cas de maltraitance, même si souvent ce n’est pas de la maltraitance qu’il s’agit, bienheureusement ! C’est le plus souvent un manque de connaissances des besoins de l’animal, ce qui amène à une forme de manque de soins plutôt que de réelle maltraitance. Certaines personnes achètent un cheval, mais ne savent pas vraiment comment le nourrir ni quels sont les soins de base…

De mon côté, je ne les juge pas. J’ai récupéré récemment une ponette dont les propriétaires avaient des soucis d’argent : ils devaient aller vivre dans un appartement. Ils avaient passé une annonce sur un site grand public, la vendant à petit prix car ils étaient dans l’urgence. Dans ce cas, un marchand de chevaux peut acheter l’animal et envoyer celui-ci à la boucherie.

Avant de prendre en charge l’animal, je cherche toutes les solutions possibles avec le propriétaire. Par exemple, est-ce possible de mettre le cheval en demi-pension en échange d’une monte possible par un cavalier ? J’explique aussi comment rédiger une annonce de vente pour qu’un marchand de chevaux ne puisse pas racheter l’animal.

L’association a combien de chevaux actuellement ?

Il y a 8 chevaux, bientôt 12 avec l’arrivée de Shetlands !

Les Shetlands ne coûtent pas chers, ils sont assez rustiques car ils ne mangent que du foin. Alors des parents les achètent pour leurs enfants de 6 ou 7 ans. Mais quand les enfants ont 12 ans et qu’ils ne peuvent plus monter leur poney, celui-ci est souvent revendu.

L'association est subventionnée ?

Il n’y a aucune aide financière, nous fonctionnons avec les adhésions de particuliers et le parrainage pour les chevaux qui peuvent être montés. Avec un système simple : plus un parrain cotise (par exemple 20 à 30 euros par mois), plus il peut s’investir dans l’avenir du cheval et prendre part aux décisions le concernant, être invité aux réunions de l’association, etc.

Au bout de deux ans de fidélité, le parrainage d’activité permet d’adopter le cheval. Il faut bien deux années pour être sûr que l’animal va être confié à quelqu’un qui saura bien s’en occuper à long terme. Un cheval, c’est un animal d’un grand gabarit qui vit jusqu’à 30 ans !

Quelle a été votre motivation pour la formation d’Auxiliaire de Santé Animale d’Ifsa et Nature ?

Bien sûr, j’ai des connaissances médicales du fait de mon expérience en milieu hospitalier. J’ai aussi appris pas mal de choses au contact des vétérinaires quand je faisais soigner mes animaux. Mais je souhaitais en savoir beaucoup plus !

Avec la formation, j’ai énormément appris sur les chiens, les chats, les NAC. Je précise qu’en plus des chevaux et des poneys, j’ai un cochon, un âne, deux chèvres, un chien et un chat !

Avoir des connaissances sur les maladies peut permettre d’éviter le prix du déplacement d’un vétérinaire équin, qui est très cher. C’est pourquoi j’envisage aussi de faire l’option Equine un peu plus tard et d’en profiter pour un stage chez un vétérinaire équin et un maréchal ferrant !

Et comme j’ai tout arrêté pour lancer l’association, j’ai le projet de créer une pension équestre pour m’assurer d’un revenu. Le fait d’avoir une attestation de formation dans le domaine de la santé animale va rassurer les gens !

Vous avez apprécié la formation ?

J’ai trouvé les cours super bien faits, très clairs et bien construits et l’équipe vraiment sympathique et disponible. C’est vraiment une école que je recommande pour sa souplesse d’organisation : retourner les devoirs à son rythme quand on travaille c’est très pratique.

J’ai mis pas mal de temps à la faire, car en même temps je travaillais aux urgences, avec des horaires décalés et en plus je créais mon association au niveau administratif !

Mon expérience paramédicale m’a aidée à comprendre les cours. La mémorisation a été un peu plus dure. C’est pourquoi j’ai apprécié le Espace Élèves, ce côté ludique en plus des cours. Je m’y exerçais avant de commencer un cours, pour voir où en étaient mes connaissances. Et les devoirs, je les faisais pendant que mon fils faisait les siens !

Quels conseils donneriez-vous aux élèves d'Ifsa et Nature ?

Bien organiser son temps et utiliser le modèle de planning de l’école Ifsa et Nature, ce dernier m’a bien aidé !

Et ne pas hésiter à utiliser le Espace Élèves, c’est un bon moyen pour tester ses connaissances et faire ses résumés de cours.

Un dernier mot ?

Si vous connaissez les chevaux, n’hésitez pas à me contacter via Ifsa et Nature pour faire un stage chez « À cœur et à crins ». Nous avons besoin de vous !

Vous êtes aussi les bienvenu(e)s aux portes ouvertes de l’association !

Retrouvez toutes les informations de l’association de Valérie sur acoeuretacrins.com

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