On aimerait sauver tous les chevaux de la planète ! Mais, comme je vous le disais, je suis obligée de cibler. L’association est toute jeune et a peu de moyens financiers. Tout est donc une question de place et aussi une question de soins.
En général, les demandes me sont adressées par le biais du site internet de À cœur et à crins. Par exemple, il peut s’agir de propriétaires de chevaux qui n’ont plus les moyens de s’occuper de leurs animaux.
Je me déplace toujours quand on me signale un cas de maltraitance, même si souvent ce n’est pas de la maltraitance qu’il s’agit, bienheureusement ! C’est le plus souvent un manque de connaissances des besoins de l’animal, ce qui amène à une forme de manque de soins plutôt que de réelle maltraitance. Certaines personnes achètent un cheval, mais ne savent pas vraiment comment le nourrir ni quels sont les soins de base…
De mon côté, je ne les juge pas. J’ai récupéré récemment une ponette dont les propriétaires avaient des soucis d’argent : ils devaient aller vivre dans un appartement. Ils avaient passé une annonce sur un site grand public, la vendant à petit prix car ils étaient dans l’urgence. Dans ce cas, un marchand de chevaux peut acheter l’animal et envoyer celui-ci à la boucherie.
Avant de prendre en charge l’animal, je cherche toutes les solutions possibles avec le propriétaire. Par exemple, est-ce possible de mettre le cheval en demi-pension en échange d’une monte possible par un cavalier ? J’explique aussi comment rédiger une annonce de vente pour qu’un marchand de chevaux ne puisse pas racheter l’animal.