ITW Laurentia – Toiletteur canin

À 33 ans, Laurentia a choisi de se reconvertir professionnellement et a choisi  la formation de toiletteur canin avec options « garde d’animaux à domicile » et « comportement et éducation » d’Ifsa et Nature. Rencontre.

D’où vous vient votre passion pour les animaux et plus particulièrement, votre sensibilisation envers la cause animale ?

Dans ma famille, nous avons toujours eu des animaux, chats et chiens principalement. J’ai grandi avec la notion de l’animal faisant partie intégrante d’une famille, tout en sachant que ce n’était pas le cas pour beaucoup d’entre eux, subissant malheureusement la cruauté humaine.

Quand j’ai eu mon chez moi, j’ai gardé le chat que j’avais chez mes parents, Atchoum. J’ai ensuite recueilli un chat errant, Pimousse et adopté Lucky, un chat aveugle d’un an, en 2016. J’ai également une lapine nommée Lapinette, sauvée d’un endroit où on ne s’occupait pas d’elle…

J’ai grandi à la campagne et j’aurais aimé faire des études de vétérinaire pour exercer en milieu rural, mais la vie en a décidé autrement. J’ai travaillé pendant 10 ans dans un emploi qui ne me correspondait pas, avant que ma passion pour les animaux ne me rattrape.

Je ne sais pas vraiment ce qui a déclenché cette envie d’œuvrer pour la cause animale, c’est comme si elle avait toujours été là, sauf qu’avec un travail très prenant, mon planning ne me le permettait pas. Quand j’ai démissionné en octobre 2017, ma première idée a été de prendre contact avec l’Ifsa et Nature pour suivre une formation et de me rendre dans le refuge pour animaux le plus proche de chez moi afin de lui donner de mon temps.

Comment avez-vous choisi le centre de protection dans lequel vous avez effectué votre stage ?

Je suis bénévole dans le refuge du Joli Bois situé à MOINEVILLE, géré par l’association SOS Animaux en Meurthe-et-Moselle (54).

Ce refuge est réputé dans notre région et est situé à proximité d’une voie verte sur laquelle j’allais souvent faire mon jogging. Je l’ai donc choisi pour son critère géographique et pour les bons retours que j’avais eu par différents adoptants dans mon entourage.

Auprès de quels animaux travaillez-vous et quelles sont vos principales missions ?

Nous travaillons principalement auprès de chiens et de chats et nous sommes en relation avec d’autres structures qui prennent en charge les nouveaux animaux de compagnie (NAC). Les tâches d’un bénévole dans un refuge sont très variées et dépendent des disponibilités et des préférences de chacun. Il y a toujours à faire !

Durant la semaine, 3 employés s’occupent du ménage le matin tandis que le week-end, nous fonctionnons grâce au bénévolat. Je fais partie de l’équipe du samedi, nous sommes trois et nous nous occupons du nettoyage de la chatterie, de l’infirmerie, des locaux, de l’accueil, du repas des chats ainsi que des niches situées à l’extérieur, destinées aux les chats sauvages.

Pour le côté canin, une autre équipe de deux bénévoles est en place. Un après-midi par semaine, je vais promener les chiens. Notre présidente met un point d’honneur à ce que nos chiens soient promenés quotidiennement ! Je m’occupe également des visites post-adoption sur mon secteur.

En parallèle de mes missions, je gère la page Facebook de l’association et les messages privés, en binôme avec une autre bénévole.

Le refuge fait aussi appel à des enquêteurs, bénévoles également qui, suite à des signalements, se rendent sur place afin d’évaluer la situation de l’animal. N’oublions pas non plus les familles d’accueil bénévoles, qui font un travail extraordinaire en acceptant d’offrir un foyer rempli d’amour à certain de nos protégés en attendant une adoption.

Tout au long de votre expérience au sein de votre refuge, quel moment avez-vous préféré ?

Cela fait maintenant 15 mois que je suis bénévole dans cette association et le bilan est incroyable !

J’y ai vu de la cruauté envers les animaux : animaux frappés, perdus ou avec la peau sur les os, ne comprenant pourquoi leurs maîtres, qu’ils ont tant aimés, sont capables de les abandonner.  Des cartons de chiots ou de chatons régulièrement déposés devant notre porte…

Et parallèlement, nous vivons leurs progrès et leurs adoptions… Et ce sont des moments magiques ! Quand je les vois partir pour une vie meilleure, dans une bonne famille, je sais que j’ai servi à quelque chose.

J’aime aussi beaucoup cet esprit de solidarité avec les autres bénévoles, venant d’âges, de professions et d’univers différents, tous réunis autour d’une même cause. C’est très enrichissant humainement !

Un exemple des plus parlants pour moi est le cas de Djul, chien croisé berger-sharpei, retiré à ses propriétaires pour maltraitance. Arrivé au refuge dans un état de maigreur extrême, il tremblait de peur à chaque fois qu’on s’approchait de son box. Je me suis occupée de sa première balade et là, je me suis rendue compte que malgré son passé, il nous laissait une chance en ne présentant aucune agressivité envers nous, juste des tremblements et un regard à vous fendre le cœur.

Après plusieurs semaines dans notre refuge et grâce la patience de chaque bénévole, Djul s’est apaisé et nous avons découvert un chien joueur, câlin, adorable… Le compagnon à 4 pattes idéal pour tous les amoureux des animaux !

Puis le jour J est enfin arrivé : Djul a été adopté dans la même famille que sa maman Iris (également retirée du même foyer quelques mois auparavant) et ils mènent depuis une vie de rêve !

Selon vous, quelles nouvelles idées ou solutions pourrait-on développer, pour aider à la protection animale ?

LA solution selon moi serait de durcir des lois. Quand on voit l’avancée des autres pays en matière de protection animale, on se dit que vraiment la France est en retard.

Je pense qu’il faudrait ficher les personnes à qui on a retiré un animal et établir des sanctions qui touchent au porte-monnaie, pour les dissuader de recommencer.

La prison ferme devrait être requise pour certaines actions, particulièrement choquantes. Un exemple qui a bousculé notre refuge : un chien nommé Bawjo, adopté chez nous et retrouvé ligoté, noyé dans une rivière. Le procès aurait dû avoir lieu le 10 janvier 2019, malheureusement, il a été repoussé et nous craignons que le dossier ne soit classé sans suite. La justice est trop laxiste et ne prend pas assez au sérieux la cause animale.

Une autre solution en ce qui concerne les élevages intensifs et industriels, serait de ne plus manger de viande.  Comme tout le monde ne souhaite pas devenir végétarien, végétalien ou même végan, l’idéal serait au moins d’en manger en petite quantité et dans des productions locales, de privilégier les élevages de proximité sains et biologiques.

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